Quand les ombres s'allongent... [PV]

Un cri déchira le lourd silence qui régnait douloureusement dans la vaste salle des châtiments. Les bras croisés tranquillement sur sa poitrine, le visage fermé, le dos rigide, Gabrielle contemplait avec un sentiment de vide la scène qui se déroulait devant elle, un peu plus bas.

Les mains liés à un poteau de pierre, torse nu, et à genous, un Ange aux ailes grises avait le visage figé dans un rictus de douleur et son dos montrait d'affreuses zébrures sanguinolentes. Un autre Ange Délivré, debout, leva de nouveau son fouet afin d'affilger un ultime coup au supplicié.

Atroce séance de torture d'un espion ou d'un prisonnier? Non. L'Ange qui gémissait en hurlant une dernière fois n'était qu'un misérable traître qui méritait toutes les larmes de l'enfer. Un vil soldat qui avait oser pour son profit personnel, pour des devises, livrer des secrets capitaux aux ennemis des Délivrés, notemment les Rituels. Gabrielle détestait assiter à ses séances punitives, mais elle avait elle-même condamné l'homme qui se tordait misérablement à présent. Elle n'avait pas le choix. il fallait être dur et parfois sans pitié. Et encore. Il avait échappé à la mort. Cinquante coup de fouet et une incarcération était bien peu pour expier son crime.

Dégoûtée par cette séance affreuse, Gabrielle regarda deux Anges emporter le corps convulsé vers la sortie. Lorsque la salle fut vide, elle sortie elle-même par derrière, sur un balcon extérieur.

L'air était doux, ce soir. La jeune Ange huma doucement cette odeur d'herbes des montagnes et d'iode. les faalises étaient un enroit magnifique, et Gabrielle était heureuse de vivre ici.

Soudain, elle vit la lumière du soleil qui s'affiblissait de plus en plus. Elle se raidit, se ramassa sur elle même avant de s'envoler, ses grandes ailes grises claires la propulsant rapidement et haut. Elle sentit avec bonheur l'air caresser son visage et jouer avec ses cheveux détachés. Elle avait besoin de se ressourcer, d'oublier cette pénible exécution et retrouver une paix intérieure.

Elle se dirigea donc naturellement vers le Sanctuaire Abandonné, un endroit où peu de personnes n'allaient, sauf elle. Quelques minutes plus tard, elle se psoa en légèreté, le visage déjà plus paisible grâce à sa course contre le vent. malgré les ténèbres qui s'abbattaient déjà, et qui rendait l'aspect extérieur de l'ancien temple encore plus intimidant, elle entra d'un air résolu, se rendant tout de suite dans sa pièce favorite...

Une petite pièce circulaire apparut sous ses pas, dont les vitrages étaient tels qu'il y avait très peu de mur et que l'endroit était inondé des derniers rayons de lumière existant dans cette douce soirée.

Avec un petit sourire triste, Gabrielle s'assit au milieu et effelura de la main la pierre froide impregné de souvenirs.... Soudain, un bruit de pas résonnant derrière elle lui glaca l'échine.

Il avait fait un temps bizzaroïde toute la journée . Un temps comme Raphaël les aimait ! A la fois venteux, lourd et annonciateur de pluie ... Le jeune ange avait passé sa journée enfermé pour régler divers problèmes politiques ... Maintenir une paix instable avec les Delivrés était un vrai parcours du combattant . Ses conseillers et plus proches "amis", étant soit peu que Raphaël ait jamais eu d'amis, ne comprenaient pas son attachemment à la conservation de cette paix . Ou plutôt ne comprenaient-ils pas pour QUOI il le faisait . Là était toute leur erreur . La question qu'ils se posaient n'était pas la bonne . Ce n'est pas pour QUOI mais pour QUI . A ce moment là, Raphaël sourit en coin irroniquement . Gabrielle lui manquait . Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas pu la voir, lui parler, la comptempler ... Ses petites manies lui manquaient, son sourire et l'éclat de ses yeux quand il arrivait, qui lui donnait l'impression de compter sur cette terre pour quelqu'un au moins pour une autre raison que politique ...

Cette paix donc, instable, devait rester obscure . Du moins les raisons devaient le rester, pensa t'il tristement . Eh oui ... Le tabou du frère-soeur était renforcé par le fait qu'ils étaient faux jumeaux, et surtout, surtout, qu'ils appartenaient a deux races différentes, et que pour vivre leur idylle ils devaient maintenir la paix sans en propager les raisons ... Raphaël était sortit de sa résidence de "Chef de clan" discrétement, par la porte de derrière . Il pensa qu'en cet instant même, les trois quarts de la maisonnée devait le rechercher partout ... Cependant, ils ne penseraient pas à s'aventurer en territoire Delivré juste pour rapeller "gentilemment" à Raphaël qu'il devait assister à un dîner ce soir ... Toujours et encore la politique ! Raphaël n'avait jamais adhéré à toutes ces simagrées ... Il le savait, il n'était pas fait pour sa place, et cela le rongeait de l'intérieur depuis plusieurs jours . Il savait que sa soeur était tellement plus "Pro" ... Lui n'était pas fait pour passer ses journées à la proie de l'étiquette . Il avait toujours aimé être seul . La seule personne qui ne le dérangeait pas, bien au contraire, était sa soeur . En effet, il ne "détestait" personne . Mais ce n'était pas pour autant qu'il aimait tout le monde !

Décidemment, tous les sujets, même le plus ennuyeux comme la politique dînatoire, le rammenait à Elle ... Il était -entre autre- venu ici pour tenter de la recontrer . A présent, Raphaël se trouvait près du sanctuaire que sa soeur affectionnait tant . Abandonné de tous, c'était l'idéal pour réfléchir ... Et pour rencontrer quelqu'un en secret ! Ce qui était un peu le but de l'ange Rêveur . La météo, donc, était comme il l'aimait . Un ciel rempli de très lointains nuages qui deversaient de froides gouttes de pluie le long de l'échine et sur le blanc des ailes du jeune Ange . Il aimait la pluie, qui lui faisait penser à ses propres larmes .

Enfin, Raphaël parvint à destination : Le sancuaire, perdu dans les falaises et depuis longtempts délaissé du monde . Il s'avança dans l'allée, ses bottes de cuir crissants au contact des graviers blanc du chemin . Les arbres chuchotaient sur son passage, les gouttes de pluie tombant à travers les branches et les éclats de la lune qui allongeait les ombres sur le sol n'arrangeait pas le côtè lugubre de ce lieu . Et pourtant si acceuillant pour le jeune ange, car source d'espoir ... Il s'engagea donc sur le chemin et poussa la grille de fer rouillé qui grinça en tournant sur ses gonds . Mais un grincement si faible que personne à part Raphaël ne l'avait perçu . Il sourit, croisant les doigts pour trouver au moins une des deux choses qu'il aimait le plus au monde : Sa soeur, en tête de liste, ou la solitude ... Enfin, il franchi la lourde porte de bois qui le séparait de la petite salle circulaire la plus acceuillante ...

L'ange Rêveur se crut tout d'abord dans un rêve : Là, en plein milieu de la pièce se tenait Gabrielle, droite dans la lumiére provenant des vitraux qui avaient conservés les derniers rayons du crépuscule ... Il s'arréta, inccapable de bouger ou de dre quoi que ce soit devant tant de présence .

Restant figée, elle n'entendit plus rien. L'étranger devait s'être arrêté. Qui cela pouvait-être? De toute façon, ça ne serait jamais, au pire, qu'un espion de médiocre qualitée dont sa lame ne ferait qu'une bouchée. Cela pouvait être aussi un Délivré venu comme elle se recueillir dans le silence glacial de l'ancien sanctuaire. Sans se relever, elle pivota très légèrement la tête pour voir. Son regard tomba tout d'abord sur des bottines nories à la forme familière. Sentant une bouffée de joie, elle se retourna complètement, à moitié en genous, et vit Raphaël, plus immobile qu'une statue antique, une expression bizarre au visage.

Les coins des lèvres de Gabrielle se retroussèrent en un sourire épanoui et elle se releva brusquement, se retenant pour ne pas se jeter dans ses bras sachant parfaitement qu'elle prendrait peut-être son frère en surprise. Elle sentait les battements de son coeur s'accélérer brutalement pour l'entendre battre intérieurement. Elle amorça un geste mais s'arrêta et jeta un regard suspicieux vers le panneau de bois vermoulu derrière Raphaël.

Elle s'avança, passa à côté de lui et ferma la porte, avant de se retourner et de le prendre dans ses bras avec une impression d'explosion intérieur. Où? Au coeur, aux pensées, à l'âme? Peut-être à tout.

- Que viens-tu faire ici? murmura t-elle en posant la tête sur son épaule, câline.

Elle avait envie de lui dire plus de choses en même temps, de ne pas paraître froide, de dire qu'elle l'adorait, qu'il ne devrait pas venir, mais qu'elle était plus qu'heureuse de le voir, et dans un même élan, la même douleur sourde dans son coeur pointa son nez tandis qu'un coin de sa moralité relevait avec sévérité qu'elle devait cesser ce comportement incestueux sous peine de finir griller vive sur un bûcher après avoir subit la même chose que cet espion tout à l'heure. Si les visions de flamme emplissaient son esprit, il y avait quelque chose où ils s'empêtraient, s'étouffaient pour rester là, secrètement, toujours prêt à bondir sur la conscience dès qu'elle cessait de se répéter qu'elle n'avait rien à craindre, ayant depuis longtemps cesser de croire en Seitamèh. Par conséuqnet, ces lois ne la concernaient pas. Malheureusement, elle ne pouvait s'empêcher de craindre pas seulement pour elle égoïstement, mais encore plus pour celui qui était son frère jumeau et son amant par la même occasion.

- Tu m'a manqué... ajouta t-elle d'une voix quelque peu étouffée, sa joie de tout à l'heure ayant disparue tout aussi vite qu'elle était apparue.

Ce n'était pas un mensonge. Elle ressentait sans arrêt le douloureux manque de sa présence, qu'elle s'efforçait de masquer et d'oublier en s'accaparant dans des tâches pénibles et ennuyeuses, et en essayant de s'intéresser à d'autres gens. Peine perdue. l'image brûlante de Raphaël revenait l'hanter chaque nuit, chaque veillée... Un mois sans lui et elle perdait la tête, un peu comme une drogue dont on s'enivrait au point d'en devenir accroché, et dont on essayait de se débarasser ensuite....

[Poste tout pourri, pardonnes moi Lùlù ! C'est cliché, pas poétique ... NUL]

Raphaël observait la jeune femme debout dans un halo de lumière, lumière qui avait échappée aux ombres de la nuit, et qui subsistait, tombant sur des méches couleur de miel dans une douceur charmante. Le jeune homme observait sa jumelle avec une attention et une admiration mélée, incapable de tout mouvement, oubliant même de respirer . "Raphi" inspira soudainement et brutalement, faisant revenir enfin dans ses poumons, un maigre souffle de vie . Quand il put enfin remuer le bout de ses doigts, débarassé de l'état pitoyable qui précédait toujours ses rencontres avec Gabrielle, il lui sourit. Les coins de ses lèvres remontèrent lentement, comme un sourire forcé. Qui n'en était pas un puisqu'il avait tout simplement perdu l'envie, et surtout l'habitude, de sourire .

Raphaël esquissa un pas vers la personne qu'il aimait le plus au monde, mais il fut surpris de la voir le contourner et se diriger vers la porte. Que lui arrivait il ? Quelle faute avait il pu bien commenttre à ses yeux ? Il n'eut pas même le temps de finir de s'interroger qu'elle ... ferma la porte. En entendant ce claquement, alors qu'il ne s'était même pas retourné pour la suivre des yeux, il crut qu'elle avait deserté la piéce . MAis de légers tapements sur le sol de pierre froide lui apprit qu'elle revenait vers lui. Indécis, ne sacahnt comment réagir, il se retourna et l'interrogea du regard. La réponse ne tarda pas à venir . Il lut dans ses prunelles l'étincelle qu'il aimait tant y trouver .

- Que viens-tu faire ici?

"J'avais un dîner avec les ambassadeurs ... Au sujet de cette guerre stupide ! Tu sais comment ils sont ... Je me suis envolé par la fenêtre de derrière. Et, à dire vrai, puisque je ne peux rien te cacher même si j'en avais envie, j'éspérais te trouver ici ... Tu m'as manqué toi aussi ! "

Il posa un chaste baiser sur le front de la jeune femme,e t savoura leur etreinte . Douce, tranquille ... Il était bien ! Raphaël posa un regard amoureux sur Gabrielle . Il avait tant de choses à lui dire ! Mais avant toutes choses, il voulut lui faire part de ce qu'il avait gardé trop longtemps au fond de lui. Et même si c'était dur à dire ..

"Gabrielle... Je voudrais que tu m'écoutes sans m'interrompre." dit il dans un fremissement de la voix.

"Puisqu'on ne vivra jamais tous les deux .
Puisqu'on est fous, puisqu'on est seuls, puisqu'ils sont si nombreux...
Même la morale parle pour eux.
J'aimerais quand même te dire
Tout ce que j'ai pu te dire
C'est ton sourire
Qui me l'a dicté ...
Gabrielle ...
Je t'aime !"

C'était la première fois qu'il lui avouait aussi franchement, face à face, les yeux dans les yeux. Ses joues si pâles à l'accoutumée tournèrent vite au rouge brique . Ne sachant plus ou se mettre, il se contenta de fixer la jeune femme .

[Ne ris pas de mon post, chuis trop nulle à ce genre de trucs XD Et ton post est pas cliché, hého! Aucun amour -virtuel compris- est semblable à un autre XD]

Raphaël lui répondit, un sourire ayant naquit sur son visage d'ordinaire figé. Il était arrivé déjà que Gabrielle observe son frère à la dérobée sans qu'il sache sa présence... notement pendant les premières années suivant leur séparation après la douce adolescence dans la maison Tenshi. Il avait toujours eut l'air lointain et sans expressions, chose qui avait inquiétée Gabrielle. Son coeur se réjouit donc comme si un petit soleil chaud y était apparue lorsqu'elle le vit heureux. Heureux par sa présence? idée réconfortante... Et présomptueuse.

"J'avais un
dîner avec les ambassadeurs ... Au sujet de cette guerre stupide ! Tu
sais comment ils sont ... Je me suis envolé par la fenêtre de derrière.
Et, à dire vrai, puisque je ne peux rien te cacher même si j'en avais
envie, j'éspérais te trouver ici ... Tu m'as manqué toi aussi ! "

Ah ça... En effet, Gabrielle pouvait parfaitement comprendre ces tendances de fuites, les ressentant souvent elle même lorsque sa charge était trop pesante. Les petits conseillers de l'ombre étaient des maniaques paranoaïaques qui passaient leur temps libre à inventer des situations et des projets que leurs ennemis avaient soi-disant adoptés et qui mettraient en péril les Délivrés, et leur Chef se demandait souvent s'ils ne le faisaient pas exprès pour l'accabler de travail inutile. dans le genre, et si le gouvernement démoniaque était en fait dirigé par un autre gouvernement à l'intérieur du premier? Qui se serviraient de la même ocassion des Délivrés pour étancher leur soif de sang alors que les Démoniaques répugnaient à demander de l'aide à leurs alliés trop laxistes...
Ou encore que le dernier petit nobliaux de campagne était en fait un espion Rituel dont la famille avait émigré dans leur territoire depuis plusieurs décennies pour endormir les soupçons et qu'il fallait absolument faire une enquête dessus...

Bref, de petits plans tordus inventer par des cerveaux complétement obsédés par le pouvoir et la guerre, des gens pourris jsuqu'à la moelle des os et qui vous suçaient la votre en profitant des allocations du Palais fort confortable de Gabrielle.

*J'espérais te trouver aussi....* délicieuses paroles qui furent comme les rayons d'un soleil printannier sur la terre gelée par l'hiver... Raphaël était trop mignon (XD). Avec des paroles tout à fait naturelles il parvenait à dire sans le vouloir un truc adorable qui faisait fondre Gabrielle. Elle aurait voulu le presser encore plus sur son coeur mais il recula légéremment pour déposer ses lèvres de velours sur son front. La jeune Ange savoura cette douceur un instant avant qu'il ne repenne la parole:

"Gabrielle... Je voudrais que tu m'écoutes sans m'interrompre."

"Puisqu'on ne vivra jamais tous les deux .
Puisqu'on est fous, puisqu'on est seuls, puisqu'ils sont si nombreux...
Même la morale parle pour eux.
J'aimerais quand même te dire
Tout ce que j'ai pu te dire
C'est ton sourire
Qui me l'a dicté ...
Gabrielle ...
Je t'aime !"

Il vira au cramosi sitôt après mais la couleur volcanique de la peau de sa soeur n'avait rien à lui envier. Il lui avait déjà dit mais aps aussi poétiquement, ni aussi franchement... Elle avait l'imrpession qu'on venait de lui donner un coup de poing en pleine poitrine, car elle avait le souffle coupé, mais ce n'était pas douloureux c'était... c'était.... bizarre. (nullité suprême XD).

Elle plongea son regard brun dans le sien, lui sourit avec tendresse avant de répondre de façon beaucoup plus cash (XD):

- Qu'est ce que tu crois que je vais répondre à ça? Je t'aime aussi... et pour toujours!

Sur ce, elle déposa ses lèvres sur les siennes pour les effleurer doucement avant de se blottir de nouveau contre lui.

[va se suicider]

[MDR désolée du retard ma Lùlù ... Post nul, pas d'inspi. Mais je ne me sentais pas le droit de te faire attendre plus longtemps :p ]

Le roi des anges Rêveurs avait l'impression de redevenir un petit garçon qui attend avec une impatience mélée d'apréhension le jour de son anniversaire ... Mais le Raphaël dont on parle vient d'avoir 22 ans, et le cadeau qu'il reçoit est inespéré . Oh bien sûr, Gabrielle lui avait déjà avoué son amour, et montré de moults et moults manières, mais à chaque fois il le ressentait comme un grand coup violemment doux [aucun sens xD mais tu comprendras ! ] .

-Qu'est ce que tu crois que je vais répondre à ça? Je t'aime aussi... et pour toujours!

S'ensuivit une légère pression de deux bouches, l'une contre l'autre . Instant ephémère, mais si beau ... Si doux ! Une étreinte. Sans un mot . Le jeune homme ne voulait pas gâcher la beautée du moment, mais il savait très bien qu'il ne supporterait pas plus longtemps de cacher la totale verité à la deuxième moitié de son être . Il culpabilisait depuis que cette idée avait germé dans son esprit tourmenté, et il avait réfléchi et réfléchi encore et encore, pesant le pour, le contre ... Il en était arrivé à une conclusion, une seule, qu'il se devait d'exposer à Gabrielle. Après tout, elle était totalement impliquée dans cette décision cruciale pour leur avenir . Aussi prit il une grande inspiration et se lança, à l'aveuglette :

"Gabrielle ... C'est assez difficile à dire, et j'éspère que tu ne m'en voudras pas de cette décision si soudaine ... Voilà . Je pense sérieusement à effectuer des recherches approfondies sur nos parents . Je veux savoir d'ou je viens, qui étaient ils ... Car toi chef des Delivrés, et moi des Rêveurs ... Cela voudrait donc dire que nos parents l'étaient avant nous, et qu'ils avaient une liaison . Je veux savoir, car je ne me souviens de rien . Qui était notre père ? Notre mère ? Comment se nommaient ils ? D'ou viennent ils ? Avons nous encore un semblant de famille ? Je veux découvrir tout cela ."

Voilà, il avait ouvert son coeur, son âme et bien plus encore à la merci de la jeune femme blottie contre lui . Il sentit sa respiration s'accelerait contre son torse quand il finit de parler . Mais comment le prendrait elle ? Après tout, Gabrielle n'éprouvait peut être pas l'envie ni le besoin viscéral de découvrir leurs origines ... ? Seul l'attente insoutennable lui dirait . L'attente que sa bien aimée parle pour briser ce silence insupportable .