Une mission diplomatique

[hrp]Désolé pour le retards. J'était en manque d'inspiration.[/hrp]


Lorsqu'il ressentit l'appel du Chef des anges Rituels, il prit rapidment congé de la famille qui l'avait invité pour le dîner. Il detestait faire attendre les gens et, de plus, la jeune reine était réputée pour ne pas être très commode. Bien que l'heure ne soit pas propice à une convocation au palais (il faudra penser à imposer des horaires de travail xD) ses hôtes comprirent rapidement pourquoi il se retirait et on ne le retint que le temps qu'il fasse le tour des personnes presentes pour leur souhaiter à chacune une bonne fin de soirée.

Il parcouru d'un pas rapide la distance qui le séparait du palais et ne passa donc qu'un cour instant sous la magnifique voute étoilée. La nuit était sans nuages et la lune éclairait d'un bon éclat la route, il n'avait donc pas à faire particulièrement attention à sa route. Il entra dans le palais sans même remarquer les gardes à l'entrée. Ceux-ci étaient d'ailleurs plus là pour montrer qu'il y avait des gardes que pour contrôler les entrées dans le palais.

En revanche, au moment où il atteignait la Salle du Conseil, il fut intercepté par une patrouille qui, elle, n'était pas là pour la décoration. Ils étaient musclés et revêtaient une armure presque aussi éclatante que leurs ailes. Le chef de la patrouille s'avança et le fouilla. L'Ange avait des traits tirés - combien de temps restait-il éveillé pour ses rondes avant d'aller se reposer ? - mais ses yeux lui donnaient encore l'air vif...

-Veuillez me remettre vos armes. Vous ne pouvez pas voir sa majesté ainsi équipé, ordonna-t-il.

Mais au moment ou Anyldor allait répliquer un Ange s'avança et se porta garant. L'Ange Rituel se demandait bien qui pouvait être celui-ci mais l'incident lui sortit de la tête au moment ou il ouvrait la porte. Il resta un instant figé. C'était la première fois qu'il voyait la reine mais elle avait une beauté frappante. Plus même.

*Elle est magnifique, fut sa première pensée. "La plus belle des fleurs est la rose, elle est aussi la plus dangeureuse à ceuillir", se remémora-t-il ensuite.*

"Madame, salua-t-il, vous m'avez convoqué ?"

Il attendit respectueusement que sa reine lui explique la raison de sa convocation.

L'homme qui entra était jeune, enfin plus jeune qu'elle quoi, Il se figea avant même de pénétrer entièrement dans la pièce puis reussit à s'avancer un peu plus dans la lumière pour la saluer. A son tour, elle l'étudia à la lueur tremblante mais forte des torches de la pièce.

C'était bien l'Ange qu'elle avait convoqué, il était aisément reconnaîssable avec ses mèches blanches. Mais elle ne se le représentait pas ainsi. On lui avait dit qu'il était malgré sa jeunesse un excellent guerrier mais il lui semblait plutôt svelte pour un combattant. C'était surement du à l'ample manteau noir et au fait qu'il soit plutôt grand.

Elle suivit des yeux les contours du visage taillé qu couteau, surement du à l'entrainement qu'il devait avoir suivi dans sa jeunesse, puis elle le fixa droit dans les pupilles.

-Oui, c'est moi qui vous ai convoqué. J'ai eut récemment une nouvelle qui me préoccupe et il me faut de toute urgence en parler au chef des Rêveurs. Il se peut qu'il en découle une sanglante bataille et je voudrais qu'il soit prêt.

Elle s'aperçu alors qu'il avait encore ses armes. *Qu'est-ce qui a pris à mon chef des garde de laisser rentrer quelqu'un armé dans cette salle ? Il a besoin d'une remise au point, ou quoi ? Je ne peut pas me permettre de m'entourer d'incapables.*

Elle pestait mentalement contre son premier officier, non que le fait que l'Ange Rituel qu'elle avait elle-même convoqué lui fasse courir un risque mais c'aurait pu être le cas. Un tel manquement à la prudence se devait d'être puni.

Un verre apparaissant à côté de sa tête la tira de ses réflexion et de ses envies de sang. Elle n'avait même pas entendu son Ombre revenir. Il avait accompli fidélement sa tâche puisqu'il lui avait apporté un verre de vin comme elle le voulait, même si elle ne l'avait pas spécifié, aussi lui fit elle un signe d'approbation. Il devait surement être aux anges de ce geste mais elle ne le regarda pas.

-La raison, donc, pour laquelle je vous ais convoqué est qu'il me faut un rendez-vous avec lui. Que ce soit à Itis'Dimus ou à Lalyriss m'importe peu, arrangez-vous avec lui. Est-ce clair ?

Elle garda les yeux fixé sur son vassal. Il avait un regard qui donnait sûrement envie de détourner les yeux à la majorité de ceux qui lui faisait face mais Naylyth, quand à elle, adorait plonger son regard dans la détermination de l'Ange. Elle sentait que pour scrupuleux qu'il puisse être, il suffisait qu'elle choisisse bien les missions qu'elle lui confierait et il lui obéirait parfaitement.

L'instant dura plus longtemps qu'Anyldor ne l'aurais souhaité. Elle l'observait, le détaillait. Il le sentait dans toute sa chair. La suite ne lui plut pas beaucoup, elle le fixa droit dans les yeux et, bien qu'il se sente mal à l'aise, il n'en montra rien, gardant son regard déterminé et le visage impassible autant que possible. Pas un seul de ses muscles ne trésauta tandis qu'elle lui annonçait les raisons de sa convocation.

*Une déplorable nouvelle ? Et c'est moi qui suis chargé de transmettre cette nouvelle au chef des Anges Rêveurs ? Elle aurait pu choisir quelqu'un d'autre, je suis pas doué pour ce genre de chose... En plus je me suis laissé dire que bien qu'ils soient nos alliés, leur chef n'apprécie pas franchement les notres. J'ai bien peur de me faire envoyer sur les roses... Quoique je pourrais en profiter pour continuer ensuite dans la même direction pour essayer de retrouver cet Ange Délivré qui m'a ridiculisé la dernière fois. Je suis sûr qu'il est qulque part par là-bas.*

Il réfléchissait furieusement, tentant de trouver une échappatoire. Il détestait porter les mauvaise nouvelles. Et d'ailleurs, il detestait porter les nouvelles, quelles qu'elles soient. Cependant son regard n'arrêtait pas de dévier vers la reine. Les reflets que donnaient les torches sur les yeux sombres de la femme le faisait se sentir étrange.

Au moment où il avait trouvé une excuse à peu près valable à opposer à sa reine, un Ange entra dans la pièce, derrière la jeune reine. Il portait uniquement un verre de vin et Anyldor se demanda ce qu'il venait faire ici. Il le suivit du regard et se rendit compte que l'Ange ne l'avait même pas regardé. Il était allé se poster directement derrière la reine et lui avait tendu le verre qu'il avait amené.

L'expression morose ? non, pas vraiment, c'était plutôt une expression vide, ne fit place que pendant un bref instant à une joie infantile avant de reparaitre.

-La raison, donc, pour laquelle je vous ais convoqué est qu'il me faut un rendez-vous avec lui. Que ce soit à Itis'Dimus ou à Lalyriss m'importe peu, arrangez-vous avec lui. Est-ce clair ?

La reine n'avait même pas prêté attention à son serviteur, ne l'avais pas remercié verbalement. Il se demanda un instant ce qui liait les deux personnes autres que lui dans la pièce. Et ne trouva pas le plus petit semblant de piste.

"Dois-je partir tout de suite, ma reine, ou dois-je attendre la faveur du jour ?"

Toute envie de se désister l'avait deserté devant le ton de sa reine. Et pourtant, malgré la terreur qu'elle lui inspirait, il se sentait attiré par elle, à cause notamment de sa beauté presque parfaite. Prenant conscience de ce fait, il se répéta mentalement le dicton de l'un dce ses maître "La plus belle des fleurs est la rose, elle est aussi la plus dangeureuse à ceuillir".

[hrp]désolée, c'est nul... Mais j'avais pas trop le droit de te faire attendre plus longtemps[/hrp]

Son vis-à-vis avait un remarquable contrôle de lui-même. Son visage resta impassible alors que sa reine lui expliquait les raisons de sa convocation. Mais Naylyth n’avait pas sa réputation pour rien. Elle sentait le sang du guerrier dont la circulation s’accélérait. Bien sûr elle ne pouvait savoir ce qui provoquait cette activité mais elle pouvait émettre des hypothèses, peur ? envie ? excitation ? réflexion ? Elle penchait plutôt pour la réflexion et la peur.

"Dois-je partir tout de suite, ma reine, ou dois-je attendre la faveur du jour ?"

-Bien sûr, je préfèrerais que vous partiez immédiatement mais je suppose que vous trouvez moins risqué de voyager de jour. Vous préférez sans doute éviter les confrontations avec des détrousseurs.

Elle avait présenté sa phrase de façon à ce qu’il se sente lâche s’il refusait de partir en pleine nuit, elle se demandait s’il allait relever la provocation ou non.

Soudainement, l’agitation du sang de son interlocuteur réveilla de nouveau son désir de sang et elle fut à deux doigt d’y céder. Grâce à un sursaut de contrôle elle réprima son désir et prêta de nouveau attention à son interlocuteur.

Avant même qu’elle se retourne, son Ombre saisi le verre vide qu’elle tenait et lui en donna un autre, plein. Il avait eu la présence d’esprit de lui amener un vin blanc pour ne pas lui évoquer le sang et elle trempa ses lèvres dans le breuvage. Le goût était légèrement fruité, inhabituel.

Elle ne lâcha pas des yeux le guerrier tant qu’elle buvait puis elle tendit négligemment la coupe à son Ombre. Le poids quitta sa main et elle remis cette dernière sur l’accoudoir de son trône.

Anyldor eut un sursaut de colère, intérieure, lorsque sa reine insinua qu'il pouvait avoir peur de simples et banals brigands. Puis il se maîtrisa, haussa les épaules et observa la jeune femme qui buvait son breuvage clair. Cela lui rappela qu'elle l'avait convoqué alors qu'il était à une réception. Tant mieux, il préférait l'action à la vie oiseuse qui s'offrait à lui dans Itis'Dimus.

"Alors je partirait à l'aube. Non parce que je suis lâche, comme vous semblez l'insinuer mais parce qu'il n'est pas prudent de cumuler deux journées sans sommeil. On a des réflexes ralentit et on ne sais pas ce qui peut vous tomber dessus. De plus, être reposé et propre pour transmettre une demande d'entretien à un roi me semble un minimum de politesse."

Il n'avait dit ça ni d'un ton supérieur ni d'un ton prétentieux, il l'avait juste signalé d'un voix calme, sans manquer de respect à sa reine... Après tout, on ne savait pas ce qui pouvait se passer.

Le silence plana un instant dans la salle du trône et l'ange en profita pour tenter d'analyser les sentiments contradictoires qui l’habitaient. D'un côté, il était attiré par elle et de l'autre elle le mettait en colère et le faisait redouter tout ce qu'il y avait d'inconnu chez elle. Son conflit intérieur lui semblait absolument ingérable il décida donc de l’éviter.

"A présent, si ça ne vous dérange pas, je vais me retirer pour m’offrir une nuit de sommeil et me préparer à la mission que vous m’avez confiée. "

Et sans attendre que la reine le congédie, il se dirigea vers la sortie de la salle. Il irait ensuite à l’auberge où il avait réservé une chambre et s’y reposerait, en s’efforçant d’oublier son trouble.